Sous pression de la droite et de l’extrême droite, le camp présidentiel veut montrer qu’il n’a pas «la main qui tremble» en matière de sécurité. Depuis le drame d’Arras, l’Élysée et le gouvernement rivalisent de formules et de déclarations pour convaincre de leur fermeté. Au risque de se laisser aller à certaines dérives, voire d’enfreindre le droit international.
L’attaque au couteau qui a coûté la vie à un professeur de lycée et fait trois blessés a relancé le débat sur l’immigration, poussant le ministre de l’intérieur à surenchérir sur la question des «délinquants étrangers» et de leur expulsion.
Le Conseil d’État examine mardi un recours contre les consignes du ministre de l’intérieur, demandant aux préfets d’interdire toutes les «manifestations pro-palestiniennes». Dans son mémoire, le ministère estime que ces manifestations «visent à provoquer ou à légitimer des actions de nature terroriste».
Ce lundi matin, la militante originaire de la bande de Gaza a été interpellée et assignée à résidence sur décision du ministre de l’intérieur Gérald Darmanin. Elle venait d’entamer une tournée en France prévue de longue date.
Les Palestiniens d’Israël, qui représentent presque 20% de la population, rasent les murs, entre crainte d’affrontements communautaires, solidarité interdite avec Gaza et sentiment que le pays les rejette toujours plus.
La présidente de la Commission européenne a déclaré lundi soir que les Gazaouis ne pouvaient « pas payer le prix de la barbarie du Hamas ». Plus tôt, l’OMS avait averti que sans aide, une « vraie catastrophe » aurait lieu dans les 24 heures dans l’enclave, assiégée depuis l’attaque du Hamas contre Israël.
Des centaines de milliers de personnes ont défilé dimanche à Rabat en solidarité avec le peuple palestinien. Jamais une marche ouvertement critique envers les accords de coopération entre le Maroc et Israël n’avait rassemblé autant de monde.
Le Hamas replace violemment la question palestinienne sur le devant de la scène géopolitique. Retour aux origines du mouvement islamiste palestinien, fondé lors de la première Intifada et classé organisation terroriste par les États-Unis et l’Union européenne.
Deux personnes de nationalité suédoise ont été tuées lundi soir à Bruxelles par un homme armé qui a pris la fuite en scooter, une « lâche attentat » selon le Premier ministre belge Alexander De Croo qui a appelé à l’unité dans « le combat contre le terrorisme ».
La condamnation récente à perpétuité de deux néofascistes dans l’affaire de l’attentat de la gare de Bologne en 1980 provoque l’embarras de l’équipe de Giorgia Meloni qui voudrait réécrire l’histoire. Un ministre et une députée Fratelli d’Italia gravitent dans l’entourage des ex-terroristes.
Alors que s’ouvre ce lundi une conférence sociale sans espoir, une étude indique que la dynamique des salaires réels est clairement à la baisse, depuis 1978 et encore plus depuis 2017. Une situation qui s’explique par l’état du système économique français.
En octobre 1983, une poignée de jeunes des Minguettes lançaient la Marche pour l’égalité et contre le racisme. Quarante ans plus tard, cinq marcheurs et marcheuses racontent leur époque et la suite.
Le conseil national du PCF a approuvé une déclaration qualifiant la Nupes d’«impasse» et ouvrant la voie à «un nouveau type d’union» à gauche. Au sein du parti, certains s’interrogent sur la suite, tout en convenant d’un dialogue impossible avec Jean-Luc Mélenchon.
Le remplacement de Bertrand Meunier par l’ancien numéro deux de la Société générale ne change rien. Le projet de vente du groupe à Daniel Kretinsky est maintenu malgré la révolte des actionnaires. La cession est simplement reportée.
Atos devait être un des fleurons technologiques et du numérique en France. Dix ans après, le groupe s’écroule comme un château de cartes. L’exécutif, est de plus en plus embarrassé face à la déconfiture d’un groupe qui recèle nombre d’actifs stratégiques souverains, liés à la dissuasion nucléaire mais aussi aux services publics.
À Arras, vendredi, un ancien élève du lycée Gambetta, fiché S, a tué un enseignant et blessé trois autres personnes. Dans l’après-midi, élèves et personnels sont sortis au compte-gouttes du lycée pour retrouver leurs proches affolés et massés dans les rues attenantes. Une atmosphère de plomb est tombée sur la ville.
Le terroriste du lycée d’Arras était connu et surveillé par la DGSI, comme les tueurs de « Charlie Hebdo », de Villejuif ou de Magnanville. « On se doutait de quelque chose », admet le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin. Ça n’a pas suffi. Tentative d’explication.
Trois ans après l’assassinat du professeur, 14 personnes ont été renvoyées devant le tribunal. Mais la famille de Samuel Paty a par ailleurs déposé plainte pour pointer les responsabilités des ministères de l’intérieur et de l’éducation nationale.
Alors que l’armée israélienne a confirmé samedi la présence d’au moins 120 otages retenus par le Hamas à Gaza, un père a décidé d’aller chercher sa fille, enlevée alors qu’elle participait à la rave party à Re’im. Pour cela, il se dit prêt à entrer dans Gaza.
La société israélienne est à la fois en deuil et en guerre. Traumatisée et mobilisée. La colère qui s’exprime vise parfois Nétanyahou sans remettre en cause, sinon à la marge, ce qui se passe actuellement à Gaza.
Dimanche, l’armée israélienne a appelé, une nouvelle fois, la population de l’enclave à prendre la direction du sud. Aucun journaliste étranger n’a été autorisé à entrer, alors que le bilan s’élève à 2 670 morts, selon le Hamas. C’est par des messages WhatsApp que Mediapart a recueilli des témoignages.
Depuis l’attaque lancée par le Hamas sur Israël et la riposte de l’État hébreu, chaque camp accuse l’autre d’avoir frappé des populations civiles innocentes, de les avoir prises en otages ou de les avoir bombardées. Comment qualifier juridiquement ces faits? Quelles différences y a-t-il entre crime de guerre, crime contre l’humanité et acte terroriste?
Les réactions de La France insoumise à l’attaque du Hamas dérangent ses partenaires de la Nupes. Le député insoumis Éric Coquerel répond aux critiques dans cet entretien et développe sa vision du conflit. S’il admet une «divergence» avec le Parti socialiste, il plaide pour «passer cet écueil».
Après son échec sur la réforme des retraites, la mobilisation sociale n’a d’autres choix que de se renforcer. Ce qui suppose de se débarrasser de ses illusions sur la nature de l’État néolibéral et de la possibilité d’un «dialogue social».
Thierry Frémaux cumule la direction du Festival de Cannes et celle de l’Institut Lumière à Lyon, avec un salaire exceptionnel pour deux institutions bénéficiant d’aides publiques. Mais c’est aussi la pratique du pouvoir de cet homme puissant dans le monde du cinéma qui pose des questions déontologiques.
Dans un village où le travail manuel et la force physique sont les modèles de masculinité, Matthieu est fan de camion et Xavier, de chasse. Ils ont tous deux trouvé leur place. Quentin, lui, est un rêveur en quête d’une autre existence. Mais laquelle? Dans son premier documentaire, Camille Holtz sonde avec douceur le cheminement de l’adolescence.
Les inondations dévastatrices qui ont meurtri la région de Derna le 11septembre dernier ont déclenché une mobilisation inédite de toute la société civile. L’élan de solidarité défie les divisions politiques entre les dirigeants qui se partagent l’est et l’ouest du pays.
L’Australie s’est prononcée samedi, lors d’un référendum, contre la reconnaissance des peuples autochtones dans sa Constitution et contre l’idée de leur donner une «Voix» au Parlement. Retour sur une campagne marquée par la désinformation, et même l’opposition de certains concernés.
L’écrivain palestinien devenu français Elias Sanbar dit lucidement son fait au Hamas, fauteur de «crime de guerre», tout en se montrant solidaire du peuple palestinien. Et tout en critiquant l’escalade meurtrière voulue par le gouvernement Nétanyahou à Gaza.
Alors que près de deux cents actes antisémites ont été recensés depuis une semaine, la communauté juive a réactivé des formes d’auto-organisation pour assurer sa sécurité. Depuis le début des années 2000, elle s’est habituée aux répliques du conflit israélo-palestinien dans l’Hexagone.
L’Égypte fait profil bas, avec l’espoir de conserver son rôle privilégié de médiateur entre le Hamas et le pouvoir israélien. Le recentrage des négociations sur l’ouverture du poste-frontière égyptien avec Gaza préoccupe les autorités.
Le député RN Laurent Jacobelli est dans le collimateur des responsables de la majorité après ses propos tenus à l’encontre de leur collègue Belkhir Belhaddad. Vendredi, il lui avait demandé des nouvelles du Hamas, avant de le traiter de «racaille».
Le patron du MoDem et dix de ses proches seront jugés à partir de lundi pour avoir fait prendre en charge par le Parlement européen une partie des salaires de plusieurs permanents du parti centriste.
Me Ursulet devra répondre de l’accusation de «viol» sur une stagiaire de son cabinet parisien devant la cour criminelle départementale, a décidé la juge d’instruction Nadia Zaid.
À Nantes, certains étudiants ne sont toujours pas inscrits, faute de personnel, et les enseignants craignent une nouvelle année universitaire chaotique. Dans un tel contexte, les propos d’Emmanuel Macron balayant d’un revers de main la question des moyens ainsi que les suspicions de sa ministre sur le milliard dormant dans les caisses des universités ont mis le feu aux poudres.
Novembre 2017 : le président de la République promet l’interdiction du glyphosate «au plus tard dans trois ans». Six ans plus tard, Paris soutient la ré-homologation de l’herbicide en Europe, tout en cherchant à en limiter la durée.
La France s’est abstenue vendredi à Bruxelles au sujet du maintien du glyphosate sur le marché européen, afin d’obtenir des modifications dans le projet de la Commission. La majorité qualifiée n’a pas été réunie.
Notre enquête «Predator Files» révèle que l’ancien secrétaire général de l’Élysée a assisté, au sujet de la Chine, l’entreprise Nexa, visée par une enquête pour avoir vendu un logiciel de surveillance massive d’Internet au régime de Kadhafi en 2007. Claude Guéant assure qu’il a agi à titre bénévole.