Au lendemain de la démission du gouvernement, le président de la République a accordé à Sébastien Lecornu deux jours supplémentaires pour mener d’« ultimes négociations » avec la droite et accorder un nouveau sursis à l’exécutif. Déjà, la dissolution de l’Assemblée nationale est dans tous les esprits.
Le patron de LR a assuré qu’une alternative à la dissolution est possible, en reprenant les obsessions de l’extrême droite. Le RN continue quant à lui de réclamer la démission du président de la République. Et assure qu’il censurera tout nouveau gouvernement.
Toute la journée de lundi, les gauches ont soufflé le chaud et le froid. La tentative de rassemblement unitaire proposée par La France insoumise a été partiellement infructueuse. Les tensions sur l’opportunité de destituer le président de la République ou de gouverner en cohabitation ont à nouveau pris le dessus.
La vice-présidente de l’Assemblée nationale explique pourquoi La France insoumise a choisi de répondre à la crise politique par la tentative de destitution d’Emmanuel Macron. L’échec de la proposition de réunion des anciennes forces du Nouveau Front populaire n’est, selon elle, pas définitif.
L’acceptation sociale de l’ignominie commise à Gaza n’est qu’une nouvelle preuve de la propension du vernis de civilisation et d’humanité à craquer par temps de guerre. Mais elle résonne d’autant plus dans un pays fondé sur la mémoire d’un génocide.
Avec d’importants appuis politiques, dont celui de la France, l’ancien ministre du tourisme et des antiquités de l’Égypte a été choisi lundi pour diriger l’organisation onusienne. Mais les spécialistes du patrimoine dénoncent sa politique de destruction et ses atteintes à la liberté d’expression.
Renouant avec le pluralisme, la Syrie a connu dimanche ses premières élections libres depuis la chute de la dictature des al-Assad. Il ne s’agit que d’un scrutin indirect, et le président al-Charaa doit encore nommer un tiers des députés.
Le Parlement européen doit se prononcer mardi sur la levée ou non de l’immunité parlementaire d’Ilaria Salis, eurodéputée poursuivie par la justice hongroise pour sa participation à une manifestation antifasciste à Budapest en 2023. Le vote s’inscrit dans une surenchère «anti-antifa»,de part et d’autre de l’Atlantique.
Pour la cour d’appel de Paris, la décision de la chaîne de fermer son centre de Saint-Denis, en 2018, était bien discriminatoire: les salariés y étaient plus âgés, votaient davantage pour la CGT et étaient plus souvent «d’origine extra-européenne» que dans le reste de l’entreprise.
Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi à Tbilissi mais ne sont pas parvenues à occuper le palais présidentiel. Tandis que les arrestations se multiplient, plusieurs États de l’Union européenne, dont la France, ont pris le parti de dialoguer avec le pouvoir.
Pour peser sur l’économie russe, l’armée ukrainienne s’est lancée depuis cet été dans une intense campagne de frappes contre les raffineries et les infrastructures pétrolières du pays. Depuis, la Russie subit des pénuries, et sa capacité de production d’essence et de diesel a chuté.
Pendant que Raphaël Glucksmann faisait sa rentrée à La Réole en réitérant son rejet de toute alliance avec La France insoumise, un collectif citoyen manifestait dans une commune voisine contre le Rassemblement national. Face à l’extrême droite qui convoite cette circonscription rurale gagnée par LFI en 2024, la demande d’unité à gauche n’a pas disparu.
Sourd à la censure de son gouvernement précédent, Emmanuel Macron a renommé une équipe quasi identique et rappelé Bruno Le Maire. Démissionnaire au bout de quatorze heures, elle incarnait à merveille la crise de régime en cours.
Candidat aux municipales dans la commune des Alpes-Maritimes, le fils de Nicolas Sarkozy bénéficie du soutien et des conseils de plusieurs figures du parti Les Républicains sur la Côte d’Azur. Sur une ligne sécuritaire et identitaire, il chasse sur les terres du Rassemblement national, déjà très implanté à Menton.
À La Réole, pour la rentrée de Place publique, Raphaël Glucksmann a reconnu «une rupture sur la forme» de la part de Sébastien Lecornu après son renoncement à l’usage du 49-3. Sur le fond, contre l’évidence du mur, il attend encore «des précisions»: «On ne peut pas aller à la censure en chantant», justifie-t-il.
Après sa condamnation dans l’affaire libyenne, l’ancien président est toujours dans le viseur de la justice pour ses liens financiers avec des oligarques russes. Il a aussi touché 300000 euros fin 2018, au moment où il chantait les louanges de Vladimir Poutine à Moscou.
Les tribunaux sont depuis des décennies des lieux de combat contre les violences masculines. Le procès des violeurs de Gisèle Pelicot aura joué un rôle de révélateur de la culture du viol. Mais il laisse aussi des déceptions et la crainte, qu’une fois l’émotion retombée, la France oublie.
parSarah Brethes,
Cécile Hautefeuille
et Marine Turchi
Pendant que l’État hébreu retrouve de l’espoir pour ses otages, les Palestiniens citoyens d’Israël ou résidents de Jérusalem-Est voient dans l’application possible du « plan Trump » à la fois un soulagement et un renoncement. Reportage.
Le film intitulé «Les Guetteuses du 7 octobre» est diffusé dimanche sur France 5. Son financement par une association cultuelle et une organisation proche de l’État israélien suscitent une polémique. Les équipes de production ont demandé à être retirées du générique.
Les familles des participants français de la flottille Global Sumud, interceptée mercredi soir par l’armée israélienne, se sont rassemblées dimanche à Paris. Le quai d’Orsay annonce l’expulsion de 28 Français vers la Grèce lundi.
Dans les deux pays, des dizaines de milliers de personnes ont cessé le travail ou manifesté pour dénoncer l’interception des bateaux en route vers Gaza, et marquer leur soutien aux Palestiniens. De nouveaux rassemblements sont attendus samedi. Reportages à Bologne et Barcelone.
Depuis deux ans, quatre millions d’Afghans exilés dans des pays frontaliers ont été contraints de rentrer dans leur pays d’origine, sans projet, sans logement ni ressources. En juin, la guerre menée contre l’Iran, dont ils ont été les boucs émissaires, a accéléré le phénomène.
Les manifestations urbaines qui secouent actuellement le royaume sont la conséquence d’une politique antisociale commencée il y a plus de dix ans. En attendant une sortie de crise, il y aura désormais un «avant» et un «après» 27 septembre.
Après plusieurs jours de répression de tout rassemblement, les jeunes de GenZ 212 semblent enfin s’être installés dans les rues du royaume. Pour le mouvement, l’enjeu est de s’affirmer par le pacifisme, et d’obtenir un nouveau gouvernement.
Le podcast culturel de Mediapart discute de trois expositions organisées à Paris: «Georges de La Tour. Entre ombre et lumière», «John Singer Sargent. Éblouir Paris» et «Lygia Pape. Tisser l’espace».
Dans un essai teinté d’inquiétude, le sociologue alerte sur l’extension du domaine du mépris en politique. Si la composition puis la démission du nouveau gouvernement confirme l’attitude méprisante de l’exécutif, la gauche serait sage de stopper cette «chaîne d’émotions» tout en répondant aux colères légitimes, estime-t-il.
À partir de l’histoire tragique de sa grand-mère et des silences qui l’entourent, Catalina Villar enquête sur la pratique de la lobotomie dans son pays natal, la Colombie. Mediapart diffuse l’intense documentaire «Ana Rosa».
Grâce aux milliards d’euros libérés par Berlin pour la modernisation de son armée, le premier industriel allemand de la défense, spécialiste des chars, canons et munitions, engrange d’énormes bénéfices. Au point de devenir un partenaire incontournable du pouvoir politique.
Accusée d’employer un vocabulaire à la fois flou et belliqueux, l’étude des «espèces exotiques invasives» est traversée par de multiples débats éthiques et scientifiques.
Le 9 octobre, le tribunal de Lyon va se pencher de nouveau sur la mort de Myriam Sakhri. La gendarme, qui se disait victime de racisme, a été retrouvée morte à son domicile en 2011. Auprès de sa famille, le tout premier directeur d’enquête a confié ses doutes sur l’impartialité des investigations.
Se présentant comme «neutre et laïc», Lift propose des programmes en ligne d’éducation à la sexualité destinés aux salles de classe. Largement financée par le milliardaire ultraconservateur Pierre-Édouard Stérin, l’entreprise a déjà un gros client public: la région Auvergne-Rhône-Alpes.
D’après une note interne consultée par Mediapart, l’académie de Poitiers a demandé, dès le mois de septembre, de ne plus recruter de professeurs contractuels remplaçants dans le second degré, faute de budget. Une situation de tension observée jusqu’ici seulement dans les grandes académies.