Un ancien démineur du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale a déposé plainte pour «mise en danger d’autrui» après avoir alerté en vain sa hiérarchie et le parquet d’irrégularités dans le stockage et la destruction d’explosifs. L’ancien patron de l’unité, Laurent Phélip, a été entendu sous le statut de «témoin assisté».
L’École de formation du barreau de Paris a demandé à une étudiante de confession musulmane de retirer son voile lors d’une audience de rentrée solennelle qui s’est tenue le 6janvier. Si la direction assume sa décision, son fondement juridique paraît bancal.
Le garde des Sceaux a jugé «scandaleux» le discours tenu lundi, à la Cour de cassation, par le procureur général, qui a déploré les «conditions de travail intenables» et le «manque structurel de moyens» de l’institution judiciaire.
Manque de protections, décisions gouvernementales communiquées à la dernière minute... À l’université, chaque rentrée sous Covid-19 est ponctuée des mêmes problématiques, laissant libre cours à l’imagination des établissements qui doivent s’adapter. L’organisation de la session de partiels de janvier 2022 n’a pas dérogé à la règle.
Le gouvernement a retiré sa demande d’autorisation auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés permettant le déploiement du gigantesque Health Data Hub, dont l’hébergement avait été confié à Microsoft.
Les agentes de cet établissement du CHU de Toulouse ont décidé d’arrêter de travailler à partir du 11janvier pour protester contre la mise en danger des patients et un niveau de souffrance au travail jamais atteint auparavant.
Le gendarme européen des données personnelles a ordonné à l’agence de police criminelle de supprimer de nombreuses informations stockées dans sa gigantesque base de données en violation de la règlementation. Révélations sur les coulisses de ce bras de fer, sur fond d’inquiétude sur les pratiques d’Europol.
parApostolis Fotiadis,
Ludek Stavinoha,
Giacomo Zandonini
et Daniel Howden (Lighthouse Reports)
La présidentielle approche et rien ne semble se décanter à gauche. De Taubira à Mélenchon, en passant par Jadot, chacun compte jouer sa partition jusqu’au bout, malgré les appels à l’unité. De quoi désespérer électeurs et militants.
Alors que l’Élysée fait mine de poser un regard nouveau sur cette région d’Afrique, la France a discrètement repris depuis 2018 sa coopération militaire avec la dictature en place au Burundi. Un pays où la situation des droits humains demeure catastrophique.
Pendant toute la durée du procès, sept victimes des attentats écrivent et décrivent leurs sentiments. Aujourd’hui, Georges Salines, partie civile et médecin épidémiologiste, analyse les ressorts de la suspension d’audience pour cause de Covid de Salah Abdeslam.
Marine Le Pen était en visite vendredi à Béziers, avant de mettre le cap sur Perpignan ce dimanche. À moins de 100 jours de l’élection présidentielle, l’électorat de «la droite de la droite» s’inquiète de la dispersion des voix causée par la candidature de Zemmour et esquisse l’idée d’un vote utile.
Le député Guillaume Peltier, figure des Républicains, a officialisé ce dimanche son ralliement au candidat d’extrême droite. En novembre, nous avions révélé comment il mettait l’argent public au service de sa petite entreprise politique.
La candidate Les Républicains à l’élection présidentielle a promis jeudi de «nettoyer» les quartiers «au Kärcher» si elle est élue le 24avril. Désireuse de plaire à la frange la plus radicale de son électorat, Valérie Pécresse a choisi de faire feu de tout bois. Au risque de s’égarer dans une dérive qui avait, en son temps, mené Nicolas Sarkozy à sa perte.
Notre émission culturelle hebdomadaire débat du dernier opus de Robert Guédiguian, de la métaphore climatique produite par Netflix et mise en scène par Adam McKay, et du premier film audacieux et radical de Merawi Gerima.
Vendredi 7 et samedi 8 janvier s’est tenu à la Sorbonne un colloque éloigné des canons du genre, mais patronné par d’illustres visiteurs, dont le ministre de l’éducation nationale, qui a par ailleurs aidé à financer l’événement. « Épidémie de transgenres », « soleil noir des minorités »: les formules ont fleuri pour qualifier la manière dont le décolonialisme et les études intersectionnelles martyriseraient l’université française.
Dès les premiers jours de 2022, quatre femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint ou de leur ex-conjoint. Dans le débat public, rares sont les candidates et candidats à faire de ce sujet un axe majeur de leur campagne. Mardi, à l’Assemblée nationale, un débat a mis en exergue l’échec du gouvernement.
Avec la cinquième vague, le protocole sanitaire fixé pour la rentrée des classes a fait naître une course folle au dépistage. La saturation des laboratoires a même chamboulé le planning des opérations à l’hôpital de Blois.
Près de 2 000 personnes se sont rassemblées samedi dans la métropole auvergnate pour conspuer le chef de l’État, lui reprochant de vouloir diviser les Français sur la question du vaccin après ses déclarations au « Parisien ». En France, les manifestations ont réuni ce samedi plus de 100 000 personnes.
Les propos tenus par Emmanuel Macron, assumant de vouloir emmerder les « non-vaccinés » et remettant en doute leur citoyenneté, ont choqué les personnes qui n’ont pas (encore) fait le choix du vaccin. Partagées entre les doutes et la peur ou convaincues de devoir lutter pour les libertés, ces dernières se sentent incomprises et regrettent d’être stigmatisées.
Face au variant Omicron, Emmanuel Macron a fait un choix solitaire, sans aucune validation scientifique, celle d’une contamination massive de la population. Alors que ce président qui se veut tout-puissant étale son «envie» d’«emmerder» les non-vaccinés, les acteurs de terrain tentent de garder leur calme.
La petite coopérative de fabrication de masques chirurgicaux et FFP2 est née il y a un an à Guingamp. Après avoir frôlé la cessation de paiement cet automne, ses 17salariés sont convaincus d’être repartis du bon pied, en plein regain épidémique.
Le studio photo de Louis Vuitton ne compte que trois salariés mais fait travailler quotidiennement une quarantaine d’autoentrepreneurs. Ils n’ont le droit à aucune protection salariale, alors même que nombre d’entre eux travaillent depuis des années pour le studio.
En quatre parties qui tombent comme des couperets– les pressentiments, la disparition, l’assassinat, le deuil–, le court premier roman d’Elsa Jonquet-Kornberg, « Il y aurait la petite histoire », propose un brillant polar psychologique. L’écriture, captivante, se fait à la fois autopsie et chirurgie.
« La prison, c’est la poubelle de toutes les sociétés», entend-on dans ce film. Et en 1972, des détenus se sont soulevés et ont rappelé au monde qu’ils n’étaient pas des déchets. Quarante ans plus tard, un surveillant, les mutins et leurs soutiens racontent les terrifiantes conditions de détention, l’audace qui s’est emparée d’eux, la joie de la révolte. Et la répression.
L’objectif de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de vacciner 70 % de la population mondiale contre le Covid-19 d’ici 2022 ne serait pas adapté à certaines réalités locales, plaident certains professionnels de santé africains.
Avant Noël, les partis de la coalition du chancelier Olaf Scholz étaient en faveur de l’introduction d’une obligation vaccinale générale. Mais la progression du variant Omicron, la lenteur de la campagne deprimo-vaccination ou les obstacles juridiques et pratiques ont fortement émoussé la volonté d’une majorité dont on ne sait plus vraiment quelles sont les intentions.
Une économiste états-unienne, Isabella Weber, a rappelé combien le contrôle des prix était un outil efficace contre l’inflation et pour la stabilité sociale. Malgré la virulence de la réponse des économistes orthodoxes, la proposition ouvre des perspectives intéressantes.