Des massacres dans deux kibboutz du sud d’Israël lors des attaques terroristes du Hamas samedi suscitent l’effroi. Le bilan serait d’au moins 200 morts. « C’est quelque chose qui ressemble plus à un pogrom de l’époque de nos grands-parents », a déclaré un responsable de l’armée.
Alors que plusieurs journaux affirment que Téhéran a participé à l’organisation de l’offensive du Hamas contre Israël, le régime se défend de toute intervention, tout en soutenant la lutte des Palestiniens. Un positionnement équivoque dont la République islamique espère tirer profit.
L’enclave de Gaza, sous blocus depuis 16 ans, est sous le feu des bombardements israéliens. Depuis le début de l’attaque du Hamas, qui a fait plus de 900 morts côté israélien, plus de 650 Palestiniens sont morts, dont 140 enfants, y compris des familles entières. Témoignages sur place.
Au quatrième jour du conflit, l’armée israélienne a multiplié les raids aériens sur l’enclave. Des roquettes et des tirs de mortiers ont ciblé le nord du pays et le plateau du Golan. De nouveaux bilans font état de plus de 1000 morts côté israélien, dont huit Français, et 900 côté palestinien.
Mardi, la majorité et la droite d’opposition n’ont eu de cesse de dénoncer les «ambiguïtés» des élus LFI, qui ont aussi eu de vifs échanges avec certains de leurs alliés de la Nupes. Marine Le Pen, elle, a été vivement applaudie. Pour le député LR Meyer Habib, le parti d’extrême droite est «rentré dans le champ républicain».
La réaction de La France insoumise aux attaques sans précédent du Hamas en Israël suscite de vives réactions à gauche, menaçant la solidité de la Nupes. C’est un vieux clivage qui resurgit, sur fond d’abandon relatif de la cause palestinienne.
Plus de 20000 personnes, selon les manifestants, ont participé à la manifestation organisée à Paris à l’appel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). «La France est un autre pays ayant vécu dans sa chair le terrorisme et donc capable de comprendre la douleur qui frappe Israël», a affirmé son président, Yonathan Arfi.
Interrogé à l’Assemblée nationale sur les «Predator Files», le ministre de la transition numérique Jean-Noël Barrot a livré des réponses floues et parfois inexactes, révélatrices de l’embarras de l’exécutif. Interrogés par Mediapart, les ministres des armées, des affaires étrangères et de l’Europe ont botté en touche.
parYann Philippin,
Bérénice Gabriel
et Célia Mebroukine
En 2021, un collectif de médias révélait l’espionnage de responsables politiques, militants ou avocats par Pegasus, un logiciel de surveillance des téléphones semblable à Predator. Mediapart a retrouvé quatre de ses victimes.
Les révélations d’Antoine Champagne, journaliste à Reflets, sur le groupe de cybersurveillance Nexa ont beaucoup énervé l’entreprise, qui a mené une enquête privée sur le journaliste. Il faut «mettre une bombe» chez lui, plaisante un cadre de Nexa.
Une enquête préliminaire pour «violences sur conjoint» a été ouverte à l’encontre de l’animateur star de M6 à la suite de deux signalements adressés à la procureure de Paris. Un rassemblement a eu lieu mardi soir devant le siège de la chaîne, où les plusieurs dizaines de manifestantes et manifestants ont réclamé la déprogrammation des émissions de Stéphane Plaza.
Les anciens patrons de la Caisse des dépôts Augustin de Romanet et Jean-Pierre Jouyet vont être jugés pour «favoritisme» et «détournement de fonds publics», et Alain Bauer pour «recel». L’enquête judiciaire a révélé le peu d’intérêt pour l’institution des études sur la sécurité vendues par le criminologue médiatique.
L’Assemblée nationale a adopté le projet de loi «plein emploi» permettant la création de France Travail et visant particulièrement les bénéficiaires du RSA au travers d’une obligation d’inscription au chômage et d’activités hebdomadaires.
L’affaire de chantage politique à la sextape, qui agite depuis des mois la ville de Saint-Étienne, a entraîné la démission d’un conseiller municipal proche du maire, Gaël Perdriau (ex-LR), première défection depuis les révélations de Mediapart en août 2022, a annoncé l’intéressé à l’AFP.
La droite ultraconservatrice du PiS, qui a multiplié les attaques envers l’État de droit depuis son arrivée au pouvoir en 2015, pourrait voir son hégémonie remise en cause à l’issue des législatives du 15 octobre. L’opposition emmenée par l’ancien premier ministre Donald Tusk est en embuscade.
Libéré lors d’un échange «otage israélien contre prisonniers palestiniens», le leader du Hamas dans la bande de Gaza était vu par Israël comme à même de contrôler ce territoire. Jusqu’aux massacres du 7octobre.
Le premier ministre israélien a promis que l’attaque en cours dans la bande de Gaza sera « d’une intensité qui n’a jamais eu lieu ». Des affrontements ont eu lieu au Nord, à la frontière libanaise. Plus de 1 300 personnes sont mortes en trois jours dans les deux camps.
La principale cible des attaques terroristes du Hamas samedi matin a été un festival de «trance» psychédélique, où 260 jeunes Israéliens ont été tués par les hommes du mouvement islamiste.
Les résultats des scrutins de dimanche en Bavière et en Hesse le montrent: la République fédérale n’est plus épargnée par la progression rapide de l’extrême droite. Mais les conservateurs de la CDU/CSU sont plus que jamais divisés sur l’attitude à adopter.
Les élections du 22 octobre se tiennent quarante ans après le retour de la démocratie. Mais le candidat sorti en tête des primaires Javier Milei propose de nommer au poste de vice-présidente Victoria Villarruel, fille de militaires qui nie l’ampleur des crimes de la dictature. Le mouvement des droits humains s’insurge.
Des villageois et volontaires sont mobilisés lundi pour aider à retrouver des survivants du puissant séisme qui a tué plus de 2 000 personnes dans l’Ouest de l’Afghanistan où l’aide commence lentement à arriver sur place.
Le 6 octobre 1973, l’Égypte et la Syrie lancent une offensive surprise qui déstabilise l’État juif avant de se solder par la victoire des militaires israéliens. Un demi-siècle plus tard, cette frayeur n’a pas encouragé Nétanyahou et ses alliés à privilégier des relations apaisées avec ses voisins.
Souffrant des réformes incessantes et d’une forme de brutalité managériale, les membres de l’Éducation nationale semblent malmenés par leur institution. Ils encaissent de plus en plus difficilement les injonctions à la libération de la parole et à la bienveillance, pour le bien des élèves.
Propositions de loi, résolution ou «mission flash» : depuis une semaine, une frénésie législative s’est emparée de l’Assemblée nationale. Des macronistes au RN en passant par La France insoumise, qui a longtemps crié, en vain, au scandale sanitaire, personne ne veut passer à côté du grand sujet du moment.
Le prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel a été attribué cette année à une femme, Claudia Goldin, pour la troisième fois seulement en 55ans. Ses travaux portent sur les mécanismes d’inégalités de genre sur le marché du travail.
Mediapart publie des extraits du livre «McKinsey, pour le meilleur et pour le pire». Dans cette enquête, deux journalistes du «New York Times» décryptent le fonctionnement et l’influence du cabinet de conseil dans de nombreux secteurs de l’économie, et notamment son rôle auprès du système de santé britannique.
Une simple opération de maintenance a failli coûter la vie à un ancien salarié d’Enedis. Il tente de faire reconnaître en justice la faute inexcusable de son employeur. Selon l’inspection du travail, huit autres accidents graves ont touché des salariés ou des prestataires de l’entreprise entre 2015 et 2017.
Après avoir essuyé deux refus de l’inspection du travail, la direction de l’hebdomadaire satirique a écrit fin septembre au ministre du travail pour lui faire valider le licenciement de Christophe Nobili.
Face au mal-être des plus jeunes, les remèdes sont parfois pires que le mal. Les antidépresseurs sont à réserver aux cas les plus sévères. Chez les enfants et adolescents, ils sont moins efficaces et provoquent davantage d’effets indésirables graves, jusqu’au risque suicidaire.
Les comprimés à base d’isotrétinoïne, anciennement commercialisés sous le nom de Roaccutane et consommés par plus de cent vingt mille jeunes Français et Françaises chaque année, font disparaître les boutons mais peuvent être facteurs de troubles psychiatriques graves. Et mener au suicide.
Le Vietnam a utilisé le logiciel espion Predator, qui lui a été vendu par le groupe français Nexa, pour mener une vaste tentative de piratages via Twitter. L’eurodéputé macroniste Pierre Karleskind a été visé, ainsi que France24, la présidente du Parlement européen, des élus américains, des journalistes et des diplomates.
La DGSE a très étroitement coopéré avec le fabricant d’équipements de surveillance Nexa, pourtant soupçonné par la justice de complicité de torture pour avoir exporté à des dictatures. Nexa avait aussi pour clients plusieurs ministères et services secrets français.
De la surveillance de masse au piratage des téléphones, Mediapart détaille, grâce à des documents confidentiels, les capacités extrêmement intrusives des systèmes d’espionnage vendus par Intellexa et son partenaire français Nexa.
Devenu en large part académique, décoratif, rentable, voire outil de gentrification, le street art et son image emblématique, le graffiti, est-il fini? Réponse à partir de l’exposition «La Morsure des termites», au Palais de Tokyo.
À 63 ans et pas loin de la retraite, Joaquim doit faire le tour des entreprises pour demander un tampon prouvant qu’il cherche activement du travail. Débute alors un road-movie dans lequel la réalisatrice Susana Nobredessine un monde où la fantaisie de son héros est une arme surpuissante.
Accusé de complicité dans l’assassinat d’un couple de policiers, Mohamed Lamine Aberouz n’a besoin de personne pour dénoncer les charges qui pèsent à son encontre. En revanche, il est moins convaincant quand il s’agit de condamner l’État islamique.
Hôpital en déclin, accès aux soins difficiles, prises en charge retardées… À Decazeville, ville désindustrialisée de l’Aveyron, le délitement des services publics fait craindre une catastrophe. Financièrement, les plus précaires en paient déjà le prix, et « la situation se dégrade à vitesse grandV».