Les manifestants se sont retrouvés en masse pour cette Journée internationale des travailleurs et des travailleuses, où les syndicats ont affiché leur unité pour la première fois depuis 2009. S’ils ne savent pas comment arracher la victoire contre la réforme des retraites, ils sont encore des centaines de milliers à tenter de le faire.
Une affaire de détournement de fonds destinés à la nourriture des soldats a ébranlé, fin janvier, le ministère ukrainien de la défense. Comme l’homme qui a révélé ce scandale, Yurii Nikolov, de nombreux citoyens continuent, malgré la guerre, à dénoncer la corruption au plus haut sommet de leur État.
En ce 1er-Mai, l’autrice Diaty Diallo estime, dans un texte pour Mediapart, que malgré la bataille «perdue» contre la réforme des retraites, «on a récupéré une chose en chemin: un nouveau degré d’intensité et d’urgence dans la manière dont on veut prendre soin de ce monde et de ce qui y vit».
Pour les travailleurs et travailleuses mais, surtout, contre la réforme des retraites. Ce 1er-Mai s’annonce colossal à l’appel d’une intersyndicale unie. En trois mois, le mouvement social a permis à ses artisans de tisser des liens, parfois hors des sentiers syndicaux, pour maintenir la lutte et en construire de nouvelles, partout en France.
La poétesse Kiyémis reçoit la réalisatrice et productrice Johanna Makabi. Ensemble, elles parlent de l’utilité d’aller chercher des archives pour reconstruire des passés et des futurs, de replanter d’autres images plus joyeuses, et de l’importance des représentations diverses.
Ne pas porter le voile est désormais assimilé à un crime en Iran, où des caméras «intelligentes» traquent les contrevenantes. Dans tout le pays, les attaques chimiques contre les écoles pour filles ont repris.
Le sous-sol des pays de l’ex-Yougoslavie regorge de lignite, ce charbon très polluant qui alimente les vieilles centrales bâties à l’époque. Malgré de terribles conséquences environnementales et sanitaires, les autorités refusent toujours de renoncer à leur «or noir».
Le président de la République foule aux pieds les libertés, mais plus la pelouse du Stade de France. Alors que la préfecture puis les stadiers ont tenté d’empêcher les manifestations d’hostilité, il a renoncé samedi soir à saluer les joueurs sur le terrain lors de la finale de la Coupe de France, par crainte des huées et de la colère du public.
L’entreprise 2theloo, gestionnaire des toilettes publiques dans les plus grandes gares de France, multiplie les entorses au Code du travail et boucle ses comptes de manière acrobatique. La SNCF, liée par un contrat jusqu’à fin 2026, avoue son impuissance.
L’enquête judiciaire sur le chantage à la sextape révèle l’existence d’un mode de gouvernance basé sur la terreur à la mairie de Saint-Étienne. Au cœur du système, un duo composé du maire Gaël Perdriau et de celui qui était son directeur de cabinet, Pierre Gauttieri, présenté comme l’«homme des basses œuvres», mais dont la justice cherche à déterminer l’exacte part de responsabilité.
Le sort réservé aux épargnants les plus modestes résume à lui seul la politique antisociale d’Emmanuel Macron: des milliards sont détournés au profit des banques, grâce au viol du mécanisme légal d’indexation. Un nouveau coup fourré se prépare pour l’été.
Mediapart a passé au crible 77 atteintes aux mosquées commises depuis 2019. Corrélation à l’actualité, emprise croissante de l’extrême droite, faible nombre d’affaires élucidées, apathie des autorités… Ce chiffre noir, sous-évalué faute de données publiques exploitables, révèle malgré tout des tendances inédites.
Alors que la principale fête musulmane, l’Aïd-el-Kébir, prévue le 29 juin, arrive à grands pas, le ministère de l’intérieur maintient un silence pesant sur les atteintes aux mosquées. Une stratégie de la tension qui révèle un enfermement idéologique.
Pour sa soixante-cinquième édition, «L’esprit critique» propose une mise en abyme en consacrant son podcast hebdomadaire non à trois objets culturels, mais au métier et à la fonction de critique aujourd’hui.
Le mouvement social se mue en poil à gratter de l’exécutif, poursuivant partout le chef de l’État et les ministres à coups de concert de casseroles, de burlesque et de parodie. Les opposants irritent au plus haut point le pouvoir.
À Mayotte, un lieu de rétention de personnes en situation irrégulière a spécialement ouvert en prévision de l’opération anti-migrants «Wuambushu» lancée par le gouvernement. Mediapart a pu le visiter, mercredi 26avril, en compagnie du député européen écologiste Damien Carême.
parNejma Brahim,
Bérénice Gabriel
et Pierre-Louis Devais
Quatre ans après l’annonce de la défaite de l’État islamique en Syrie, l’organisation terroriste se perpétue dans le désert syrien. Des réseaux de passeurs véhiculent le nécessaire depuis les zones contrôlées par les Forces démocratiques syriennes à Raqqa et Deir ez-Zor. L’un d’eux raconte ce travail à Mediapart.
De l’exhumation de la dépouille de Primo de Rivera à la bataille de communication entre deux grands clubs de football sur leur proximité avec le franquisme, l’Espagne continue d’exposer en grand ses traumas mémoriels.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, la situation dans la centrale nucléaire de Zaporijjia, désormais occupée par les forces russes, inquiète le monde entier. Sur place, paradoxalement, le risque d’accident n’est pas la préoccupation première des habitants.
Deux amiraux ont été mis en examen pour «homicide involontaire» à la suite de la mort en 2017 d’un plongeur démineur à cause du respirateur Crabe. La marine nationale a pourtant maintenu l’appareil en service, malgré des rapports confirmant sa dangerosité. L’actuel chef d’état-major particulier du président Macron est éclaboussé par l’affaire.
Le syndicaliste de Sud Rail, grièvement blessé à œil par une grenade lors de la manifestation du 23mars à Paris, a déposé plainte pour «violences volontaires ayant entraîné une mutilation par dépositaire de l’autorité publique». Mediapart l’a rencontré.
Philippe Pichot doit faire visiter le fort de Joux (Doubs), où mourut Toussaint Louverture en 1803, au président Macron, venu commémorer sur place le décret d’abolition de l’esclavage du 27 avril 1848. Or ce guide d’un jour s’avère un graphomane qui endosse toutes les obsessions de l’extrême droite.
Bernard Arnault a atteint l’Everest des grandes fortunes, solidement installé au premier rang mondial, très loin devant ses concurrents. Et sa fortune est appelée à grossir sans cesse : chaque année, les seuls revenus de son capital se chiffrent en milliards, qui génèrent à leur tour des profits.
Le deuxième tour des élections territoriales doit se tenir dimanche dans les archipels polynésiens. Arrivés en tête du scrutin il y a quinze jours, les indépendantistes du Tavini Huiraatira font face à des autonomistes, partisans d’un lien étroit avec la France, divisés et affaiblis.
Ils sont humiliés, frappés, parfois tués, dans le plus grand silence. Chaque semaine, en France, un homosexuel est attiré dans un piège. Ces guets-apens, symptômes d’une homophobie viscérale, n’ont pas disparu. Mediapart vous propose un documentaire exceptionnel sur ce phénomène.
parSarah Brethes,
Mathieu Magnaudeix
et David Perrotin