Le voyage de Jean-Michel Blanquer aux Baléares, à la veille d’une rentrée scolaire à haut risque, résume deux années de gestion de la pandémie de Covid-19: par désintérêt manifeste, il n’a jamais répondu aux craintes et à l’épuisement des enseignants comme des familles.
Les appels à la démission du ministre de l’éducation se sont multipliés depuis les révélations de Mediapart. Interrogé mardi à l’Assemblée, Jean-Michel Blanquer a reconnu qu’il aurait «dû choisir un autre lieu» de villégiature au regard de sa «symbolique». L’Élysée se mure dans le silence.
parLucie Delaporte,
Mathilde Goanec
et Ellen Salvi
Dans les salles des profs, le corps enseignant oscille entre colère, mépris et désespoir après les révélations de Mediapart sur la façon dont le ministre de l’éducation a géré la crise sous le soleil de l’île espagnole. Peut-être la goutte de trop.
Les vacances de fin d’année du ministre, mis en cause pour sa gestion tardive de la crise sanitaire, suscitent depuis plusieurs jours des tensions au sein du gouvernement. Son entretien polémique au «Parisien», qui a provoqué la colère des enseignants, a en réalité été réalisé depuis Ibiza, a appris Mediapart. Ce qui avait été caché.
Accusé d’être le fossoyeur de l’industrie, Emmanuel Macron entend contre-attaquer: grâce à sa politique, la France aurait retrouvé son attrait pour les investisseurs étrangers. Mais il confond compétitivité-prix et attractivité, qui repose sur des écosystèmes détruits systématiquement par le gouvernement au profit d’un capitalisme de rente.
Malgré ses positions anti-IVG, la conservatrice maltaise a été élue mardi avec une large majorité – et les voix des eurodéputés LREM - à la présidence du Parlement européen. La droite dirige désormais presque toutes les institutions de premier plan au sein de l’UE.
Le Parlement, qui a reçu 110000 contributions citoyennes, a commencé lundi l’examen du projet de loi introduisant la vaccination obligatoire générale. Le texte devrait être voté dans la semaine et entrer en vigueur en février, malgré les nombreuses réserves qu’il suscite.
Alors que huit hommes comparaissent depuis le 11janvier devant la cour d’assises de Paris, plusieurs anciennes consœurs de cette travailleuse du sexe transgenre, tuée au bois de Boulogne en 2018, ont décrit les violences et les menaces qu’elles subissaient depuis des mois avant le meurtre.
Fondatrice de l’association Marion la main tendue, Nora Fraisse se voit reprocher par une dizaine d’anciennes bénévoles, stagiaires ou services civiques d’avoir eu un comportement toxique envers de proches collaborateurs. D’après notre enquête, l’une d’elles a déposé plainte pour «harcèlement ».
En mars 2020, la présidence de la République a nommé à la tête de son service de la correspondance un ancien du groupe de conseil informatique Capgemini. Le nouveau responsable a immédiatement fait appel à son ancien employeur en tant que consultant.
Boycotter l’élection présidentielle pour imposer l’idée d’un processus constituant: l’idée resurgit à l’occasion du scrutin d’avril 2022. Des militantes et militants politiques à gauche veulent faire des abstentionnistes une force politique.
Dans une salle entourée d’écrans projetant des images de l’espace, le candidat insoumis à la présidentielle aévoqué sa ligne en matière de politique spatiale et numérique. Il a aussi beaucoup parlé d’écologie et, un peu, d’union de la gauche.
Les adversaires d’Éric Zemmour ont fait part samedi de leur indignation après ses propos sur «l’obsession de l'inclusion » scolaire, qui serait «une mauvaise manière faite aux autres enfants». Une «obsession» qui manque pourtant cruellement de moyens en France. Et jusque-là, de propositions à la hauteur.
Lundi, le tribunal correctionnel de Paris a condamné Éric Zemmour, désormais candidat à l’élection présidentielle, à 10000euros d’amende pour ses propos sur les mineurs étrangers non accompagnés, qui visaient à «susciter un élan de rejet et de violence» contre l’ensemble des personnes immigrées, d’après le jugement. Le directeur de la publication de CNews écope de 3000euros d’amende.
Au sixième mois de leur prise du pouvoir, les talibans hésitent entre davantage de répression et une très relative modération. Sur la scène internationale, ils n’ont marqué aucun point. À l’intérieur, la famine menace toutes les provinces.
Ce mouvement d’inspiration trotskiste, qui opère depuis Rouen, affronte une sérieuse crise interne avec la remontée à la surface de violences sexuelles supposément commises par l’ancien dirigeant du mouvement, au début des années 2010. L’affaire arrive devant la justice.
Avec 215 voix « pour » et 58 « contre », le projet de loi « renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire » a été adopté par le Parlement dimanche, lors d’un ultime vote des députés. Après de nouveaux débats houleux sur l’utilité et la proportionnalité de sa mesure principale : le remplacement du passe sanitaire par un passe vaccinal.
Le ministre de l’énergie du Luxembourg dénonce le «double jeu»de la France et l’absence de démocratie européenne à propos du projet de la Commission visant à classifier les énergies en fonction de leur contribution aux objectifs de la « neutralité climat ». Dans un entretien accordé à Mediapart, Claude Turmes pointe «une erreur politique majeure».
Dans son dernier récit, «Une sortie honorable», l’écrivain aborde la guerre d’Indochine, largement reléguée dans la mémoire nationale, et le cadre politique et financier qui l’a soutenue. Entretien sur la politique, l’histoire et la littérature.
Cinq siècles après leur conversion de force au catholicisme, des juifs portugais continuaient de pratiquer leur religion dans la plus grande clandestinité. En 1988, Frédéric Brenner et Stan Neumann sont parvenus à retrouver une poignée de marranes dans le petit village de Belmonte, dans le nord du pays. Qui ont accepté de se laisser filmer. En partenariat avec Tënk, la plateforme du documentaire d’auteur.
Le quasi-candidat Macron a souhaité jeudi une réforme «systémique» des universités. Derrière la promesse de les rendre «plus fortes» et de casser la concurrence avec les «grandes écoles», il a posé, en creux, les jalons d’un projet de privatisation.
Alors que les prix de l’énergie flambent, le gouvernement, en pleine campagne présidentielle, a choisi de faire les poches d’EDF, au nom de la défense du pouvoir d’achat. L’opération pourrait coûter 8 milliards à l’entreprise publique, alors que l’urgence serait de financer le renouvellement et l’entretien du parc productif.
Victimes d’une mesure «illogique et injuste» liée aux confinements, des demandeurs et demandeuses d’emploi perçoivent une allocation réduite. Un « effet de bord » identifié par Pôle emploi et le ministère du travail, qui semblent enfin prendre le problème au sérieux.