Dans son entreprise d’absorption de la droite française, le président a tenté de séduire l’électorat catholique modéré, très présent dans l’Ouest de la France. Ses mots, sa posture et son engagement européen ont plu, mais son bilan, notamment sur le plan sociétal, pourrait en rebuter certains.
Le quinquennat qui s’achève a été happé par les questions de santé, de la crise de l’hôpital à la pandémie. Les déserts médicaux s’étendent, le déficit de la Sécurité sociale est massif, les politiques d’austérité menacent. Or les promesses des candidats d’aujourd’hui ressemblent à celles d’hier, jamais tenues.
Les programmes présentés par les candidats à la présidentielle s’emparent presque tous de l’égalité femmes-hommes, même si l’extrême droite fait quasiment l’impasse. Les violences sont au cœur des promesses et les thématiques liées à la santé des femmes gagnent en importance.
Autrefois décrié, le pantouflage, qui consiste pour les hauts fonctionnaires à faire des allers-retours entre public et privé, est désormais plus que normalisé, valorisé, notamment par le pouvoir en place. Certains candidats de gauche préconisent de l’interdire pour lutter contre les conflits d'intérêts.
La candidate du Rassemblement national, peu à l’aise sur le terrain économique et soucieuse de démontrer le «sérieux» de son projet, a présenté un chiffrage précis des mesures qu’elle défend. Au risque de l’effet boomerang.
Nathalie Arthaud se présente pour la troisième fois à l’élection présidentielle, appuyée par une solide campagne de terrain. Minoritaire, à contre-courant, le parti se voit toujours comme une courroie vers le monde communiste d’après.
L’essayiste médiatique avait porté plainte en diffamation non publique contre l’élue parisienne après qu’elle eut rédigé un rapport interne à La France insoumise relatant une accusation de violences sexistes. Une procédure qui faisait craindre pour l’avenir des cellules dédiées dans les partis politiques.
Un fonds lancé par la Banque publique d’investissement, ouvert aux souscripteurs apportant au moins 5000euros, a dégagé en neuf mois un rendement de 43 %, grâce à une forte décote des actifs publics. Une opération financière qui symbolise la politique économique du quinquennat Macron.
De Kherson à Berdiansk en passant par Marioupol, des centaines de milliers de personnes vivent « terrifiées » par l’occupation russe, les bombes, les pénuries et les violences qui l’accompagnent.
Au 29e jour de l’invasion russe en Ukraine, un navire russe a été détruit au port de Berdiansk, les villes de Kharkiv et Tchernihiv ont été bombardées et l’Otan appuie son soutien matériel à l’Ukraine.
La tenue d’un sommet de l’Otan à Bruxelles jeudi coïncide avec l’adoption par l’UE de la « boussole stratégique », pilier d'une Europe de la défense chère à Emmanuel Macron. Au-delà des éléments de langage, ces deux structures sont-elles complémentaires, ou concurrentes?
Chaque jour, des frappes russes touchent des immeubles d’habitation dans le nord de Kyiv. Si ces bombardements n’ont pas l’ampleur de ceux menés à Marioupol ou à Kharkiv, ils terrorisent une partie de la population. Tatiana raconte cette vie qu’elle ne pouvait imaginer et qui la désespère.
En 2018, le fabricant turc de produits de beauté Flormar, détenu à 51% par le groupe français, licenciait 132 employées qui venaient de se syndiquer. Trente-quatre attaquent la maison-mère devant le tribunal judiciaire de Paris, au nom du devoir de vigilance.
Ce 24 mars, le pétrolier Total présente à ses investisseurs son plan en matière de transition énergétique vers la neutralité carbone. Au même moment de ce grand exercice de greenwashing, des représentants de la société civile ougandaise sont en France pour faire entendre leur opposition à un mégaprojet pétrolier de Total en Ouganda.
Le grand port du Sud-Est ukrainien a subi des semaines d’intenses bombardements. Les troupes russes sont à présent entrées dans certains quartiers de la ville. Témoignages d’habitants qui ont pu fuir.
Selon une enquête menée sous l’égide de Lighthouse Reports – une ONG spécialisée dans l’investigation, à laquelle se sont joints plusieurs médias européens dont Mediapart –, plusieurs étudiants étrangers ayant fui l’Ukraine en guerre séjournent actuellement dans des centres d’accueil fermés en Pologne, en situation de détention.
La population ukrainienne communie dans une même ferveur patriotique et un même enthousiasme mobilisateur. Mais d’autres voix s’expriment aussi, qui dressent un sombre constat. Cadre dans une société d’assurance, Inna raconte cette inquiétude d’autant plus grandissante que, selon elle, « l’Europe ne veut pas comprendre ce qui se passe ».
Ici, une villa peut se vendre 200millions d’euros. Ici, derrière d’imposants portails, se dressent des jardins majestueux, des ascenseurs intérieurs et des spas de luxe. Mais à Saint-Jean-Cap-Ferrat, la plus russe des villes françaises, la tension surpasse le faste depuis que l’Europe a décidé d’appliquer des sanctions aux proches du régime de Vladimir Poutine.
Une quarantaine de jeunes étrangers mis à l’abri dans un centre d’hébergement de l'Essonne, originaires de Guinée, du Mali ou d’Afghanistan, vont être remis à la rue d’ici à la fin de la semaine. Plusieurs sources reprochent à la préfecture de récupérer leurs places pour accueillir plutôt des réfugiés d’Ukraine, ce qu'elle dément.
Des footballeurs de l’UST, en cinquièmedivision, rapportent avoir été visés par des insultes racistes venues des tribunes adverses. Mais la commission de discipline du district a choisi de sanctionner… leur propre équipe. Pour avoir quitté le terrain. Son président se retrouve même sous le coup d’une plainte en diffamation.
Dans l’usine de Moselle du leader européen de la viennoiserie industrielle, les équipes travaillent 32heures, payées 35. Une organisation saluée par le personnel, mais sur laquelle l’employeur est revenu, avant d’être contraint de faire machine arrière.
Le volet trafic d’armes de l’enquête sur les attentats a été laissé aux autorités belges, et plusieurs trafiquants ont échappé aux poursuites malgré une trace d’ADN identifiée sur un chargeur du Bataclan.
La coalition au pouvoir en Belgique, à laquelle participent les écologistes, veut désormais prolonger de dix ans deux réacteurs nucléaires du royaume. Un effet collatéral de la guerre en Ukraine, qui relance l’interminable feuilleton sur le nucléaire belge.
Lors d’un meeting d’Anne Hidalgo à Limoges, l’ancien président a semblé venir à la rescousse de la campagne crépusculaire de la candidate socialiste. Mais derrière l’affichage de l’union de la famille socialiste, c’est la bataille de l’après qui se joue.
L’absence de dynamique collective derrière Anne Hidalgo et une trésorerie socialiste flageolante forcent la candidate à mener une campagne économe. Sans compter que les fédérations, passablement mises à contribution, craignent une mini-banqueroute aux législatives.
Des vidéos analysées par Mediapart et d’autres enquêteurs attestent de bombardements indiscriminés visant des zones résidentielles. Certains, effectués à l’aide d’armes à sous-munitions, s’avèrent particulièrement meurtriers.
L’émission culturelle de Mediapart est consacrée aujourd’hui aux mises en scène de Christophe Honoré (« Le Ciel de Nantes »), de la compagnie Baro d’evel (« Là ») et de Julie Delille («Seul ce qui brûle»).