Épouses, mères, sœurs, filles… leurs vies sont rythmées par les visites aux détenus. La plupart des femmes que nous avons rencontrées ont, à côté, une vie sociale, une famille, des enfants à élever. La pandémie a rendu l’accès aux parloirs encore plus difficiles et eu des effets néfastes sur le lien conjugal. Elles ne restent pas passives, elles bataillent, envoient des lettres afin que leurs droits soient respectés : « On ne lâche rien durant la détention de nos hommes, dit l’une d’elles. Eux n’ont pas le droit de parler. À l’extérieur, nous, on est libre, on a le droit de s’exprimer, le droit de se plaindre. »